En cette année, la fête de Pâques a lieu à la cour de Londres. Tous les Ducs et Comtes du royaume sont présents, et nous sommes accueillis par Sire Ulfius, le Roi étant malade. Nous apprenons, en discutant, que Sire Uther, dans ses rêves, appellerait l’aide de Merlin, s'attirant alors les remontrances de la reine ! Quelle signification peut-on en donner ? L'ensorcellement de ce démon est-il encore efficace ?

Après plusieurs jours passés à la cour, suite au demi-succès de notre mission diplomatique l’année passée, nous sommes envoyés chez le Roi Canan, afin de pouvoir passer une alliance pour lutter contre les armée saxonnes, de plus en plus proches de nos frontières.
Nous voilà donc partis en direction du Royaume d’Estregales.

Sur la route, après les quelques jours de voyages dans les terres de Logres, nous croisons le chemin de chevaliers appartenant au duché de Gloucester : l’hospitalité nous est gracieusement offerte par le vieux Duc Eldol. Ce dernier nous propose que ces fils nous accompagnent jusqu'à la ville de Carlion, siège du pouvoir de Roi Nanteleod, prochaine étape sur notre longue route. Nous découvrons alors que ces deux fils jumeaux, pour marquer leur différence, s'opposent en tout, à commencer par leur vêtements : le premier ne porte que du rouge, tandis que le second ne porte que du vert, et imposent ces couleurs à leurs suivants. Aussi, au cours des 3 jours de voyages, nous évitons de prendre le parti de l'un ou l'autre : il nous paraît alors évident que le Duc voulait avoir quelques jours de répit en envoyant ses fils loin de Gloucester.

Finalement arrivés à la cité de Carlion, nous sommes chaleureusement accueillis par Sire Alain de Carlion, avec qui nous partageons avec plaisir nos souvenirs depuis qu'on ne s'est vu. Puis il nous conduit à son Roi, avec qui nous partageons un copieux dîner, apprenant au cours de la discussion, que Dame Ellen, épouse du comte Roderick, est une de ses parentes.

Le lendemain, après une nuit de repos bien méritée, Sire Alain nous accompagne sur la route de l'Ouest, en direction du royaume d'Estregales. Après une étape à Cardiff, puis à Newcastle, nous arrivons enfin au château de Kynke Kynedonne, à la frontière du royaume d'Estregales.
Sire Alain nous laisse alors en compagnie d'homme d'Estregales, avec qui nous traversons le royaume jusqu'au lointain château de Pembroke, afin d'y rencontrer le Roi Canan. Arrivés au château, nous sommes accueillis par Sire Orcas, le chambellan du Roi, à qui nous remettons la missive de notre bon Roi Uther.

La réponse mit longtemps à nous être donnée, aussi, avons-nous passé notre temps en chasse aux sangliers avec Sire Dirac et l'Ecuyer Lak, les fils du Roi Canan.
Un autre jour, un homme d’une quarantaine d’année arrive au château, monté sur un poney. Il est vêtu d'une peau d’ours et porte un énorme pendentif en or autour du cou. Il s’approche de nous, nous juge du regard, et défit Sire Eliot dans une course : l'enjeu de celle-ci étant soit le collier d'or de cet homme, soit la belle monture de Sire Eliot.
La course débute donc, et Sire Eliot, avec sa puissante monture, prend le devant de la course. Mais celle-ci s'oriente rapidement vers les collines environnantes, où l'étranger, avec son poney, est tout à son avantage. Finalement, tout se joue dans la dernière ligne droite, mais hélas, Sire Eliot perd la course sur le fil.

L'homme est fier de sa victoire – nous apprendrons par la suite que c’est le roi d'Ystrad Tyi, une tribu des collines alliée au Roi Canan – et nous invite à un festin pour fêter sont exploit. Il fait alors mettre en broche la monture qu’il vient de gagner, celle-ci ne lui étant que de peu d'utilité dans son pays.

Après plusieurs jours, nous devons préparer nos bagages, et suivons l'ensemble de la cour du Roi, ce dernier étant parti la veille pour la cité de Carmarthen – cité dont on nous dit que l'ensorceleur Merlin serait originaire. Une fois sur place, un page nous apprend que le Roi consent enfin à nous recevoir. Il formulera sa réponse au roi Uther lors du repas donné le soir même.

Pendant le repas, nous argumentons notre requête face au Roi Canan, et alors que celui-ci s'apprête à nous répondre, après avoir trinqué avec son fils Dirac, semble s’étouffer avec un os de poulet, puis s'effondre sur la table dans un dernier râle. Tout semble accuser le jeune Dirac, car c’est lui qui a donné le verre au roi Canan, mais du fond de la salle, Sire Héringdale semble avoir vu la vérité : c’est le chambellan Orcas qui aurait tendu les verres à Sire Dirac. Il se lève d’un bond et accuse immédiatement Sire Orcas de trahison. Ce dernier, ne pouvant accepter que son honneur soit bafoué, déclare aussitôt en duel Sire Héringdale, qui relève le gant. Sire Héringdale se jette alors sur son adversaire, et dans un mouvement rapide et précis, coupe la tête du chambellan sans que celui-ci n'ait eut le temps de réagir. Sire Héringdale se déclare porteur de la justice de Dieu, et déclare qu'il en sera ainsi pour quiconque osera contredire sa version des faits. C’est aussitôt la panique, divers nobles se lèvent et quittent la table, et font préparer leurs chevaux pour retourner chez eux.

Sire Dirac nous remercie de notre aide, mais il nous informe qu'il ne pourra pas donner un avis favorable au Roi Uther, car la mort de son père va certainement plonger son royaume dans le chaos, et il devra sûrement faire face à ses anciens alliées pour maintenir son droit de régner.

Nous retournons donc sur nos terres, accompagnés en chemin par un homme du Roi Nanteleod de Carlion – Sire Rhys – pour annoncer la réponse au Roi Uther, qui est toujours malade. Là, nous apprenons que les Saxons descendent encore plus vers le sud, et que les terres de Lindsey ont subis de lourdes pertes.
Nous rentrons alors dans nos domaines en sachant que l’année 495 sera celle de notre victoire, ou de notre dernier combat sur cette terre.