En ce début d'année, la cour du Roi Uther se tient à Londres. Sire Roderick, accompagné de quelques uns de ses chevaliers, le rejoignent pour la célébration de Pentecôte.
Sur place, la cour est en grande agitation. Nous apprenons de Sire Brastias en personne que des Saxons arrivent toujours plus nombreux à l’est : comment font-ils pour débarquer toujours plus d’hommes, sont-ils réellement capables de ranimer les morts !
Sire Ulfius nous annonce pour sa part la mort du vieux Roi Hengest : son fil, Æsk, devient ainsi le nouveau Roi du Juteland. A la fin des festivités, alors qu’il était jusque là impossible de le rencontrer, le Roi Uther prend la parole : il est profondément déçu par l’attitude du Duc Gorlois et le désigne comme un traître à la Couronne. Une armée, conduite par le Roi en personne, partira en direction du château de Tintagel, afin de punir le traître.
Sire Roderick prend la décision de lever une armée pour défendre ses terres contre l’armée Saxonne qui est de plus en plus près, tandis que lui-même et ses meilleurs chevaliers partiront pour la Cournaille avec le Roi.

Le voyage jusqu’à la cité de Terrabil se déroule sans encombre. Là, les troupes du Duc de Cornouailles nous attendent et commence ainsi un long siège de la cité. Les journées sont longues, et nous profitons de la nuit pour trouver un peu de repos avant la bataille qui nous attend inexorablement le lendemain.
Un soir, le Roi demande à un quart de ses chevaliers de le suivre : il souhaite contourner la cité et les troupes du Duc de nuit, afin d’attaquer directement le château de Tintagel au petit matin. La manœuvre n’est pas sans danger, lesdites troupes risquant de se retrouver entre les forces armées du Duc de Cornouailles, mais nombre de chevaliers se portent volontaire pour l’accompagner : parmi nous, Sire Heringdale, par fidélité au Roi –ou bien par désir d’apercevoir Dame Ygraine sur les remparts– rejoint les troupes du Roi, non sans en avoir demandé la permission au Comte Roderick.

Plusieurs jours passent encore, et nous sommes sans nouvelles des troupes parties plus avant : par chance, Sire Madoc, qui assure désormais le commandement de nos troupes, a réussi à empêcher que les hommes du Duc ne sortent de la cité, évitant ainsi au Roi d’avoir à gérer deux fronts simultanés.

Et puis, au cours d’une nuit, nous sommes réveillés par les cris des gardes : nous sommes attaqués par les troupes de Terrabil, le Duc Gorlois à leur tête. Une attaque de nuit, seul un traite sans honneur peut être aussi lâche pour exécuter une telle manœuvre !
Nous appelons alors nos écuyers, afin de nous aider à revêtir nos armures, car nous somme en position de faiblesse face à des chevaliers montées et très bien entraînés. Pendant ce temps, profitant de la surprise, le Duc prend l’ascendant sur nos troupes et abat de nombreux hommes valeureux.
A peine avons-nous mis nos armures et pris nos armes, que nous sommes chargés par des cavaliers : heureusement, grâce à nos lances, nous arrivons à contenir l’assaut, mais de nombreux compagnons d’armes tombent autour de nous. Des pluies de flèches enflammées traversent le ciel et après seulement une demi-heure de combat, le champ de bataille ressemble à un charnier.

Grâce aux lueurs des feux de tente, nous apercevons non loin le Duc Gorlois qui exhorte le Roi Uther à l’affronter… hélas, le Roi n’est plus là depuis bien des jours, et c’est Sire Madoc qui lui répond et se jette dans la mêlée. La victoire de Sire Madoc face au vieil homme qu’est le Duc ne fait aucun doute, aussi préférons nous porter secours à quelques chevaliers en difficultés non loin de là, non sans jeter un coup d’œil, de temps en temps, sur le combat entre les deux chefs d’armée.
Après seulement quelques passes d’arme, Sire Madoc exécute toutefois une attaque qui dès le départ est vouée à l’échec. Emporté par son élan, il offre au Duc une opportunité de lui placer un coup mortel, ce que le vieil homme exploite à merveille : devant nos yeux ébahis, son épée s’abat sur le crâne de Sire Madoc et finit sa course dans son torse. Le Prince s’écroule dans une mare de sang.
Rendu fou de rage par le mort de Sire Madoc, Sire Eliot, en dépit du danger, s’élance vers le Duc de Cornouailles pour l’affronter. Le vieil homme n’arrive pas à repousser les assauts d’Eliot qui fait preuve d’une loyauté et d’une adresse à l’épée remarquable. Dans une attaque brutale, Sire Eliot assène un coup au Duc Gorlois, qui rend alors l’âme.

A la mort du Duc, la bataille prend une tout autre tournure : les chevaliers de Cornouailles prennent la fuite, et Sire Ulfius nous enjoint à les poursuivre dans leurs derniers retranchements : nous profitons alors du chaos pour nous immiscer dans la cité de Terrabil à la poursuite des survivants.

Au petit matin, nos corps sont meurtris par les événements de la nuit, et ayant enfin pris la cité, nous nous dirigeons vers Tintagel. Le château est assiégé par le Roi et ses hommes depuis quelques jours déjà, et Sire Ulfius se charge de lui apprendre la mort de son fils Madoc et du Duc Gorlois.
Le Roi Uther est très affecté par la mort de son fils. La Duchesse, elle, voyant le corps de son époux, donne sa reddition au Roi. Le Traitre est mort, et la paix peut enfin revenir sur les terres de Logres.

Nous sommes provisoirement affectés à la défense du château de Terrabil, sous les ordres de Sire Thebert, un chevalier de renom du Comté de Marlboro. Le Roi quant à lui restera au château de Tintagel jusqu’aux funérailles de son fils.
Alors que le reste de l’armée retourne à la protection du Royaume, nous apprenons que le Roi Ælle, renforcé par des troupes Germaines envoyés par son fils Cissa, a rasé la cité de Pevensey. Le Roi semble ne pas trop s’en préoccuper pour l’heure, préférant organiser des funérailles royales pour son fils : Sire Madoc est enterré à Stonehenge, à côté des anciens Rois de Logres. Nous remarquons que le Roi Uther a déjà fait préparer son tombeau, à côte se son fils.

Peu de temps après, le Roi annonce son futur mariage avec Dame Ygraine : beaucoup pensent que ce mariage est sage, et ne peut qu’être bénéfique à la stabilité du Royaume de Logres, après cette rébellion étouffée par les armes.

Pour la première fois, nous passons l’hiver loin de chez nous, à Terrabil. C’est pour nous l’occasion de lier connaissance avec quelques chevaliers eux aussi loin de leurs terres. Sire Thebert se révèle être d’une agréable compagnie, et d’une loyauté et d’une justice exemplaire. Sire Verius, du Comté de Clarence, est un homme fier de ses racines, et dit même descendre directement de la noblesse Dobunni. Et Sire Alain de Carlion, un vassal du Roi Nanteleod (Roi d’Escavalon), a été envoyé avec d’autres chevaliers pour aider le Roi Uther face au Duc Gorlois : désormais affecté, comme nous, à la défense de la cité, il lui tarde, plus que tout autre, de retourner sur ses terres pour y retrouver sa famille.